Spécialiste du JPEG 2000, intoPIX surfe sur la vague du cinéma numérique

04.04.18 01:13 PM By Jean-Baptiste Lorent

24/11/2010 16:15:40 : 

Avec l’engouement du public pour les films projetés en 3D, le taux d’équipement en numérique des salles de cinéma progresse aujourd’hui de façon vertigineuse. Entre fin 2008 et fin 2009, le nombre d'écrans de projection numérique a ainsi plus que triplé sur le sol européen et ce, alors que le phénomène Avatar n’avait pas encore débarqué dans les salles obscures ! Une aubaine dont profite la jeune société belge intoPIX, spécialiste désormais incontournable de la technologie de codage vidéo JPEG 2000…


Flash-back. Nous sommes fin 2004. L’industrie hollywoodienne publie la première version officielle de spécifications dédiées au cinéma numérique. C’est le standard JPEG 2000, norme internationale depuis 2001, qui est officiellement retenu comme technique d’encodage des images. Quelque temps plus tard, en mars 2006, la société intoPIX voit le jour pour exploiter des technologies de codage d’images et de cryptographie développées au sein des laboratoires de recherche de l’Université Catholique de Louvain. Coïncidence étonnante : Gaël Rouvroy, l’actuel directeur technique de l’entreprise, avait soutenu sa thèse de doctorat sur le décodage JPEG 2000 appliqué au cinéma numérique le jour-même où l’industrie hollywoodienne annonçait ses spécifications en la matière !


Dès 2007, intoPIX est donc en mesure de proposer un bloc d’IP de décodage JPEG 2000 pour images de résolution 4K (4096 x 2160 pixels) et de l’intégrer sur un FPGA Xilinx. Une offre rapidement suivie par un encodeur vidéo temps réel 4K, lui aussi porté sur un circuit programmable Xilinx. Parallèlement, la jeune pousse signe ses premiers contrats avec des firmes comme l’allemand MikroM, le belge XDC (une filiale d’EVS Broadcast), l’américain Kodak et le japonais Nec. "A partir de 2008, la société a pu sérieusement se consacrer au développement de son offre et en 2009, Sony, l’un des quatre plus gros fournisseurs de projecteurs de cinéma numérique, est devenu l’un de nos principaux clients", précise fièrement Jean-Baptiste Lorent, directeur marketing d’intoPIX.


Aujourd’hui, la jeune société belge a développé toute une gamme de blocs d’IP d’encodage/décodage JPEG 2000 et de cryptographie, calibrés pour les différents besoins des secteurs applicatifs visés. Car, si le cinéma numérique reste encore le principal débouché pour les produits d’intoPIX, l’entreprise cible également les marchés du broadcast (pour les transmissions d’images de très haute qualité sur les liaisons de contribution), de l’archivage (JPEG 2000 est un algorithme d’encodage mathématiquement sans pertes), du spatial, de l’imagerie industrielle et de la sécurité.


"Nous avons également diversifié notre offre en l’élargissant aux cartes accélératrices et aux systèmes d’encodage et/ou de décodage vidéo compatibles avec diverses résolutions d’images, de la SD au 4K, voire plus, ajoute Jean-Baptiste Lorent. La commercialisation de blocs d’IP, qui a longtemps constitué l’essentiel de nos activités, représente aujourd’hui les deux tiers de notre chiffre d’affaires". Boosté par les ventes de cartes et l’explosion du marché du cinéma numérique, intoPIX devrait boucler l’année 2010 sur un CA deux fois supérieur à celui réalisé l’année dernière.


Pour autant, la jeune société belge, devenue "Certified Member" de l’alliance Xilinx (une distinction attribuée à une vingtaine d’entreprises seulement dans le monde), ne se repose pas sur ses lauriers. "Nous voulons rendre l’usage de nos blocs d’IP encore plus flexible en les adaptant à d’autres architectures de circuits, note Jean-Baptiste Lorent. De nouveaux profils JPEG 2000, dédiés notamment au marché du broadcast, sont en cours de finalisation et nous suivons aussi cela de très près".

intoPIX s’est par ailleurs lancée dans le développement d’une offre de codeurs/décodeurs adaptés à des résolutions encore supérieures comme le 4K en 3D et le 8K/Ultra HD. "Nous travaillons aussi à faire baisser la consommation énergétique des circuits JPEG 2000 pour leur ouvrir à terme de nouveaux marchés comme les caméras embarquées dans les satellites, voire les caméras de vidéosurveillance", ajoute le directeur marketing d’intoPIX.


Basée à Louvain-la-Neuve (Belgique) et déjà forte d’un effectif d’une vingtaine de personnes, la société dispose de deux filiales implantées aux Etats-Unis et au Japon.


Pour en savoir plus : www.intopix.com

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